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qui intéressait toute la communauté, les habitants se réunissaient en grand nombre à la maison commune et prenaient, à l’unanimité, une résolution que signaient les membres présents… quand ils pouvaient signer.

La résolution de 1713, qui porte 226 signatures, croix et marques, est une énergique protestation contre les usurpations de terres acensées[1].

Celle de 1718, relative aux préparatifs à faire pour ériger une nouvelle église, porte 155 signatures et croix[2].

Maire

Le maire était choisi parmi les « hommes les plus anciennement mariés de la commune et sans reproche ». La charge de maire était annuelle ; on nommait le maire « au plaid annal » qui était tenu à Vagney par les représentants du duc et de l’abbaye de Remiremont. Le maire sortant faisait une sorte de rapport sur sa gestion, et son successeur prêtait serment entre les mains du prévôt d’Arches et du lieutenant de l’église Saint-Pierre de Remiremont.

Le maire exerçait gratuitement ses fonctions ; seulement toutes les fois qu’il faisait un voyage pour la communauté ou passait ses journées à surveiller, soit des travaux communaux, soit l’acensement des terres, soit la délivrance des affouages, il lui était payé une somme variant de 2 francs à 3 francs par jour.

La charge de maire fut toujours considérée comme un grand honneur, à tel point qu’en 1696, un sieur Claude

  1. Archives communales D.D.I.
  2. Id. D.D.XII.