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Les comptes des syndics étaient inscrits sur des registres spéciaux, et, au mois de Décembre de chaque année, ils étaient soumis à l’approbation des maires et jurés de la communauté, qui les signaient après lecture. Pour certaines gestions il y avait deux comptes rendus, l’un en Décembre, l’autre en Juin ou Juillet.

Les comptes rendus des comptables n’existent aux archives que pendant les années 1710-1714[1] ; ceux des syndics se retrouvent de 1742 à 1779[2]. Ils sont généralement tenus avec beaucoup de soin et de propreté.

À partir de 1778, ils furent présentés pour réception au subdélégué de l’Intendance de Lorraine et Barrois, à Remiremont, et dès lors, scrupuleusement examinés, article par article ; le subdélégué, Deslon, ajouta au bas du compte de 1778 cette note peu favorable :

Attendu les abus que nous avons remarqués tant au présent compte qu’à celui de N. Passion, ordonnons qu’à l’avenir les sindics ne rapporteront point en dépense leurs frais de bouche lorsqu’ils seront employés au service de la communauté, mais qu’ils se feront allouer une somme certaine par jour dans les cas ou leur ministère ne devra point agir gratis.

Ordonnons pareillement qu’ils rapporteront des quittances de tous les déboursés qu’ils feront, sous peine leurs comptes être rejettés pour les articles qui ne seront point justifiés ; leur faisons défense de procéder à l’avenir à aucune adjudication dont les cas ne seront point prévus, sans y être préalablement autorisés par Mgr l’Intendant.

Sauf cette observation, il n’y a pas d’exemple de comptes des syndics qui aient donné lieu à des réclamations sous le rapport de l’intégrité et de l’honnêteté.

Signalons néanmoins un différend survenu au début du xviiie siècle, entre Gérard Michel, comptable, et les habitants de Gérardmer. – Le sieur Paxion, tabellion à

  1. Archives communales, F.F.I.
  2. Id. C.C.II.