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Page:Géhin - Gérardmer à travers les âges.djvu/190

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de porter les armes à feu et ordonna à ceux qui en avaient de les déposer chez le magistrat du lieu[1].

Dès le commencement du xvie siècle, chaque ville ou village devait fournir, par 10 conduits (feux), un homme d’armes et l’armer à son compte de mousquets ou piques et corselets.

Les soldats devaient se trouver, à leurs frais et dépens, l’après-midi d’un dimanche, d’une quinzaine à l’autre, depuis Pâques jusqu’à la Saint-Remy, aux villes désignées.

C’est ainsi que furent créées les compagnies d’arquebusiers et d’arbalétriers. Les jeunes gens âgés de 20 ans qui n’étaient pas infirmes et qui tombaient au sort, devaient le service militaire pour 6 années.

Au bout de son congé, tout soldat recevait de par une ordonnance du roi, un certificat de congé absolu, approuvé par le lieutenant-général chargé de l’inspection du régiment dans lequel il était enrôlé. Ce certificat devait être présenté au greffe du lieu de sa résidence à l’effet d’y être enregistré gratuitement. Cette formalité remplie, le soldat recevait du greffier un certificat attestant qu’il avait fait son temps de service militaire et lui permettant de se retirer où bon lui semblerait, sans qu’il puisse être inquiété, à charge néanmoins de présenter au greffe de sa résidence, le certificat ci-dessus ; de 1772 à 1791, il vint se fixer à Gérardmer 55 militaires libérés.

Tout jeune homme tombé au sort pouvait se faire remplacer par un autre individu moyennant salaire[2]. Une ordonnance de 1761 établit à Gérardmer un syndic préposé aux recrues et chargé d’engager les jeunes soldats. Ce syndic dressait chaque année un rôle des miliciables ;

  1. Archives communales E.F.I et II.
  2. En 1638, la commune traita avec François Laforêt, charpentier à Remiremont, qui s’engageait à servir pendant une année dans la milice de Lorraine, en place de Joseph Valentin, de Gérardmer, tombé au sort, pour 32 écus tournois de 3 livres. (Archives communales E.E.II).