Page:Géhin - Gérardmer à travers les âges.djvu/206

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Nous avons relevé deux procès-verbaux concernant le culte : l’un dressé par ordre du curé contre un habitant de La Bresse qui avait manqué (de respect) au dit curé (1783) ; l’autre, par ordre d’un garde d’église contre un garçon de Gérardmer, « qui avait ri et causé à la tribune de l’église pendant la messe (1787)[1]. »

Les procès-verbaux faits par les bangars se rapportent principalement à l’infraction aux bannies, aux anticipations de pâturage.

Comme la litière pour le bétail était rare à cause du manque de paille, la communauté de Gérardmer avait mis en bannie plusieurs produits végétaux pour être employés à cet usage. Par suite de cette disposition, il était défendu de couper des joncs, de la fougère avant une époque déterminée.

Une délibération de l’assemblée générale des maire, syndic, jurés de la communauté (1763), indique la liste des choses mises en bannie ; ce sont :

La fougère, jusqu’à la Saint-Laurent ; les grains de genièvre, jusqu’à la Saint-Remy ; les joncs, sayattes et autres plantes de cette nature, jusqu’à la Saint-Remy ; la fiante dessus les paquis, en défense toute l’année, ainsi que les bêtes des étrangers ; toutes bêtes à la prairie du Champ jusqu’au jour de l’embannie ordinaire.

Les bangars surveillaient spécialement l’exécution des bannies ; un arrêté municipal de 1775[2], relatif aux bannies dit :

Les maire, syndic, jurés, etc., font défense à tous particuliers et habitants de Gérardmer de ne ramasser ni enlever sur les pâquis communaux aucune fiente des troupeaux, de même que de faucher, couper ou ramasser les fougères, autrement dit fâlure et graines de genièvre percrues sur les terres communales, avant le 10

  1. Archives communales, F.F.X.
  2. Id. B.B.II.