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du soir. Elle durait de la première quinzaine de Novembre à Pâques.

Le salaire du maître d’école était, par semaine et par élève, d’une bûche de bois et de 0 fr. 15 pour le centre. Dans les sections, les élèves devaient, outre la rétribution scolaire, une demi-livre de beurre ou une livre de fromage et un demi-boisseau de pommes de terre ; cette redevance se payait en nature ou en argent. La rétribution scolaire était de 0 fr. 15 par semaine, ou de 2 fr. à 2 fr. 40 pour l’hiver ; quelquefois aussi les sections traitaient à forfait pour une somme totale variant de 80 francs à 90 francs, suivant l’importance de la population scolaire de la section. La commune payait la rétribution pour les enfants indigents.

C’est à dessein que nous nous sommes servi plus haut de l’expression salaire, pour désigner les appointements du maître d’école ; il n’était pas encore élevé à la dignité de fonctionnaire[1] et restait un agent, salarié de la commune, qui disposait de son sort comme elle l’entendait.

La remise des bûches de bois qui servaient au chauffage de l’école, était une opération qui ne manquait pas de pittoresque. Chaque lundi, les élèves faisaient leur entrée en classe, portant fièrement sur l’épaule le bout de bois obligatoire, dont les dimensions variant de la simple bûche au quartier complet, n’étaient pas toujours proportionnées à la richesse des parents, mais plutôt aux progrès des élèves.

À un signal de l’instituteur, les enfants se mettaient à la file indienne et venaient déposer leur bûche devant l’estrade ; les morceaux de bois étaient ensuite empilés et utilisés pour chauffer non seulement la salle de classe, mais encore les appartements du maître.

La situation des instituteurs fût améliorée en 1830 ; le Conseil

  1. Il ne le devint définitivement que par les lois de la troisième république.