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Page:Géhin - Gérardmer à travers les âges.djvu/227

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parents, de leur patrie et de leur instituteur ; distribué des éloges aux élèves qui nous ont été désignés par l’instituteur comme les plus distingués par leur science, leur travail, leur application, leurs mœurs et leur sagesse. En même temps nous avons adressé des reproches aux paresseux et négligents. Nous avons remarqué avec plaisir que les uns et les autres y étaient sensibles.

Nous avons exhorté l’instituteur à continuer et à augmenter d’efforts pour faire germer dans le cœur des jeunes êtres les principes de la morale républicaine et des vertus qui en sont la conséquence naturelle, après quoi nous nous sommes retirés.

L’instituteur demande des livres élémentaires des mesures nouvelles et poids, et surtout les mesures agraires.

École des sections

Quant aux écoles particulières des montagnes, outre qu’elles sont encore peu nombreuses, elles n’ont été fréquentées cette année que par courts intervalles, à raison de la rigueur de la saison, qui ne permettait pas de laisser les enfants sortir des maisons de crainte qu’ils ne gelassent en chemin, et de la maladie dite de la rougeolle qui a régné dans ce canton.

C’est pourquoi nous nous sommes contentés des comptes décadaires des instituteurs, qui, quoique peu satisfaisants, ne pouvaient l’être davantage vu l’ignorance des instituteurs particuliers, qui, à l’exception d’un qui est assez instruit, à peine savent lire et écrire d’une manière lisible ; vieux, pour la plupart, ils ne peuvent rien comprendre au calcul décimal, si aisé pourtant, et suivant toujours une vieille routine qui tient des anciennes mœurs, et ils ont peine à se faire pour enseigner la morale républicaine : ils ne peuvent rien rapporter au but social, mais à l’éternité.

Au reste aucun principe religieux n’a été enseigné pour quelque culte ce soit. Si les instituteurs ont enseigné la religion catholique, c’est dans les maisons particulières sans réunion, et lorsqu’ils allaient à la veillée, aujourd’hui chez l’un, demain chez l’autre, ou lorsque, vu la rigueur des froids, ils ont été forcés de se transporter de jour à autre dans les maisons pour donner les leçons aux enfants qu’il eût été dangereux de faire aller à la salle de réunion, vu qu’il y en avait qui auraient du aller à une lieue.