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les premiers jours de printemps on en consomme encore beaucoup à Gérardmer.

Oies

Les quelques oies qui vivaient aux Fies au siècle dernier, ont leur histoire. Sans être aussi célèbres que celles du Capitole, elles nous ont cependant laissé le souvenir de leurs exploits :

En 1769, les maire et jurés de la communauté exposèrent au lieutenant général de Remiremont que les oies des habitants des Fies causaient « un grand préjudice aux paquis communaux, et en gâtaient l’herbe par leurs fientes » ; ils appelèrent sur ces malheureux palmipèdes les foudres administratives.

Le cas fut jugé grave, car le lieutenant général « fit défense aux oies de… fienter sur les paquis communaux! et aux propriétaires de les laisser courir et pâturer sur le commun », sinon il menaçait les délinquants de 20 francs de dommages-intérêts, autant d’amende pour chaque oie trouvée en défaut, et confiscation de l’oiseau[1].

Foires et marchés

La situation isolée de Gérardmer, le besoin qu’éprouvaient les habitants d’échanger leurs produits agricoles (fromage et beurre) contre les autres objets de nécessité première, l’obligation d’acheter ou de vendre des bêtes à cornes, et aussi le goût inné des habitants pour le trafic, tout devait amener la création de foires et de marchés.

Par lettres patentes du 4 Mai 1641, le duc Charles III autorisa l’établissement, à Gérardmer, d’un marché hebdomadaire ; par celles du 20 Septembre de la même année il y créa deux foires annuelles « franches », pour le 18 Avril et le 1er Octobre (saint Remy), c’est-à-dire à

  1. Archives communales H. H. III.