Aller au contenu

Page:Géhin - Gérardmer à travers les âges.djvu/33

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rontdans ce pays, vers l’Allemagne ; pour nous, nous conduirons ceux qui se dirigent vers la France.

Nous faisons aussi savoir que nous et la duchesse, notre femme, nous pourrons pêcher dans ces lieux pour nous ; les sires de Hadstatt le pourront faire également pour eux, et si l’on vend les poissons pêchés dans ce domaine, nous partagerons encore avec eux le produit de la vente. Nous nous réservons spécialement à nous et à nos héritiers les forêts qui sont contiguës à Géramer et Longe-mer ; toutefois nous accordons aux habitants de cette Ville neuve l’autorisation d’y toucher du bois pour bâtir leurs demeures et d’y ramasser le bois mort pour leur chauffage…

Pour confirmer ce pacte, j’ai donné ces lettres marquées de notre Seing, en témoignage de vérité.

Donné en l’an de l’Incarnation de N. Seigneur, mil deux cent quatre-vingt-cinq, le samedi avant la fête de la Ste Vierge Marie, au mois de Mai.

On peut conclure, avec certitude, que Gérardmer, deux fois désigné dans ces lettres sous le nom de Ville neuve, date de la deuxième moitié du XIIIe siècle.

    per illa loca ab altera parte montium ex parte Alemannie, et ego debo eos conducere ex ista parte montium terre gallice. Hoc etiam sciendum est quod ego et ducissa uxor mea possumus ibi piscari pro nobis, et ipsi similiter possunt piscari pro se ; et si fieret aliqua venditio piscationis illorum locorum, ego et mei heredes debemus habere medietatem, et ipsi, et heredes eorum aliam medietatem. Item notandum est quod silve que sunt contigue ad Geramer et Longemer remanent mihi et meis heredibus sine participatione dictorum Conradi Wernheri et heredum eorum, hoc excepto quod incole de dicta nova villa debent pro edificatione domorum suorum lignis illis usufrui et pro igne lignis dejectis que putrescerent…
    In cujus rei firmitatem ego dedi eis litteras sigillo meo sigillatas, testimonium veritatis. Datum anno ab Incarnatione Domini millesimo CC. octuagesimo quinto, sabbato ante festum beate Marie Virginis mensis Maii.