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Page:Géhin - Gérardmer à travers les âges.djvu/65

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Hadstatt (1285). Clauss de Hadstatt étant mort sans héritiers mâles vers la fin du XIIIe siècle, le fief qu’il tenait des ducs de Lorraine, fit retour au duché.

Aussi, en 1585, Charles III, duc de Lorraine, fit-il consigner dans les comptes du domaine d’Arches les droits dont avaient joui les sires de Hadstatt et les redevances qui leur revenaient.

Les habitants de Gérardmer étaient tenus de payer à ce seigneur, le jour de la Saint-Martin d’hiver, quatre lances de bois de sapin non ferrées, néanmoins en ne se rendant à Soultzbach que chaque trois ans, plus six blancs, monnaie de Lorraine, par habitant chef de ménage, plus douze barils de beurre, dont trois tiennent environ deux pintes, mesure de Remiremont, et deux pintes de poissons et truites fraîches. Les porteurs de ces redevances étaient défrayés à Soultzbach[1].

En 1631, la redevance annuelle est ainsi libellée dans le registre terrier d’ascensement[2] :


Droictures dheues à Son Altesse.
Pour les 4 lances à 2 francs l’une 8 francs.
Pour 6 blancs par feu, 239 feux 28 fr. 9 gros.
Pour 12 barils de beurre estimés[3] à 6 francs.
2 pintes de truites fraîches portées précédemment à Soultzbach 11 francs.

Le même article mentionne en outre:

Pour exemptions de banalité (moulins et fours) 80 francs.
Pour la pêche des ruisseaux 57 francs.

Nous donnons in extenso, à cause de son importance, le texte même des redevances dont il s’agit :

  1. Archives communales D. D. VII.
  2. Résidence du sieur de Hadstatt, en Alsace.
  3. Le registre des comptes des Commis (C. C. VI, 1728-1759) mentionne la redevance au Domaine de 12 barizels de beurre renfermant 40 livres et valant 46 francs 8 gros.