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Bureau des pauvres

Le Bureau des Pauvres – aujourd’hui le Bureau de Bienfaisance – était chargé de recueillir les aumônes et de les répartir entre les nécessiteux de Gérardmer. Ce bureau, présidé par le curé, était composé des notables de la commune ; il se réunissait trois ou quatre fois l’année pour recevoir les comptes de ceux de ses membres qu’il avait élus pour recueillir les fonds ou en faire la répartition.

En principe, le bureau ne donnait pas d’aumône en argent, mais des secours en nourriture et en vêtements. Le registre des comptes de ce bureau pour l’année 1719[1] contient plusieurs traités conclus entre la communauté et deux boulangers du lieu pour la confection et la fourniture de pain aux pauvres. Ces boulangers n’avaient pas de salaire ; mais ils tiraient sur la communauté un sou par livre pour la moitié du pain délivré aux indigents, et trois liards pour l’autre moitié. Ils devaient une remise de 5 francs chacun et s’engageaient pour trois mois.

Les adjudications pour les fournitures des indigents furent toujours tenues exactement, même pendant la période si troublée de la Révolution.

Le 18 Novembre 1792, l’assemblée municipale décida, pour assurer l’entretien des malheureux, la construction de greniers fermant à clef, « pouvant contenir 30 réseaux de bled ou seigle » et achetés à la Saint-Martin, époque où les grains sont le meilleur marché.

La cuisson et la distribution du pain tous les dimanches furent mises à l’enchère ; le boulanger qui cuisait le pain recevait 36 sous, cours de France, par resal de farine ; il avait en outre les sons.

  1. Archives communales G.G.IV.