Page:Gérard - L’Ancienne Alsace à table, 1877.djvu/102

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Un plat de choux.|4}}

2. Bœuf bouilli.
3. Ragoût d’amandes blanches garni de poules.
4. Poissons dans une gelée noire.
5. Pâté de flans.

Second service :

1. Civet de sanglier.
2. Pâté de cerf.
3. Bouilli de gruau au caramel.
4. Une pâtisserie enluminée.
5. Blanc manger. (War lindt zu essen — était bien délicat à manger.)

Troisième service :

1. Riz saupoudré de sucre.
2. Chapons, poules et cochons de lait rôtis.
3. Gelée de volaille et de veau, avec une sauce sur le tout.
4. Pâtisserie ayant l’aspect de poires (beignets).

Dessert :

Deficit.

J’aime à penser que si le chroniqueur passe le vin sous silence ce n’est point par respect pour la règle qui veut qu’on ne parle point des absents.

À la table plus recherchée où siégeait l’évêque avec ses officiers et sa cour, l’on vit quelques merveilles particulières, quelques inventions excentriques qui peuvent donner une idée du faste épulaire et de la recherche décorative de cette époque. Entre autres choses galantes, l’on plaça devant l’évêque un château édifié avec une pâtisserie fine et élégante. L’évêque ayant ouvert une fenêtre du castel, il s’en échappa une joyeuse volée d’oiseaux vivants au plumage brillant et varié ; puis il ouvrit une des portes basses du château et l’on vit un vivier dans lequel nageaient de