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Page:Gérard - L’Ancienne Alsace à table, 1877.djvu/109

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CHAPITRE IV

Émotion inattendue de quelques critiques chatouilleux. — Il leur est donné satisfaction. — L’appétit et la morale. — Mets favoris de quelques fortes têtes. — Enquête historique sur l’ancienneté de l’inclination des Alsaciens pour les plaisirs de la table. — Époque barbare et légendaire. — Les clercs du dixième siècle. — L’évêque Jean de Lyne. — Les orgies de la Saint-Adelphe. — Les Dominicains de Bâle au régime. — Des chanoines qui se gênent peu. — Un distique coloré. — Quelques opinions très-positives. — Jugement de Montaigne. — Un intendant qui ne nous flatte point. — Le médecin Maugue toujours mauvaise langue. — Une méchanceté de Grandidier. — Observations d’un révolutionnaire. — L’ancien temps apprécié par M. Bœrsch. — Reprise des menus. — Festin à Colmar en 1289 ; regrets. — Repas dans les cours colongères. — Exemples divers. — Comment la bataille de Marignan profita au peuple de Bâle. — Un souper d’adieu. — Les noces de Félix Plater. — Goût des Mulhousiens pour l’exercice du tir et celui de la table. — Occupations arithmétiques dans les tribus. — L’abbé de Murbach aux kyriolés de Remiremont. — Réquisitions de vivres pour les états provinciaux d’Alsace. — Ce qu’il fallait pour nourrir un archiduc autrichien. — Complément ajouté aux détails d’un baptême de 1648. — Collation pressée de Hortense Mancini en Alsace. — Un dîner où les gens ne se pressent point. — Mais ils se battent le surlendemain. — Un bailli de Neuf-Brisach qui devance son siècle. — Érasme de Venningen, réformateur à Ribeauvillé. — Le comte de Hanau est victime de cette réforme. — Deux cuisiniers français. — Repas d’admission de nouveaux bourgeois en 1705, à Mulhouse. — Un prétexte pour dîner mis à profit par les femmes. — Régime des malades de Niederbronn en 1783. — Trois banquets politiques.


J’ai montré nos vénérables devanciers, laïques et religieux, dans l’exercice normal de leurs facultés absorbantes ; ils étaient à table, simplement, naturellement, allègres et dispos en face de menus que nous jugeons formidables, sans fausse honte sur leur appétit, et glorifiant par leurs travaux et leur bonne mine les bienfaits que