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CHAPITRE VIII

Les vergers d’Alsace. — Fruits indigènes : groupe celtique. — Fruits acclimatés : groupe étranger. — Vergers carlovingiens. — Les arbres à fruits au moyen âge. — Introduction de l’oranger. — Jardins célèbres. — Pépinières royales. — La pépinière de Bollwiller. — Oberlin, introducteur des fruits au Ban-de-la-Roche. — Les noyers de M. de Lucé. — Idées du préfet Desportes. — Les petits marchands de fraises. — Le tableau de Sainte-Aurélie. — Le dessert en Alsace. — Singularités. — Les apéritifs. — Découvertes indiscrètes. — Importance des épices. — Les épiciers. — Les glacières. — Philosophie de la table. — Souvenirs. — Théorie empruntée à l’Écriture sainte. — Fortune politique des cuisiniers. — L’essor des Rohan menacé par une généalogie suspecte. — Le cuisinier de Maximilien 1er. — Deux cuisines frontières. — Superstition de la table. — Les animaux. — Les végétaux. — Préjugés divers. — Les nains familiers invités. — Offrandes gastronomiques aux saints. — Régime alimentaire des sorcières.


Nous connaissons par l’histoire, telle que les chroniques et les mémoires l’ont faite, une foule d’événements sans importance et sans intérêt, tandis qu’une obscurité presque complète couvre des faces entières de l’histoire du développement de la vie civilisée. L’on sait très-exactement que tel jour un baron a pillé un monastère qu’il avait promis de protéger, qu’un comte a incendié une ville révoltée contre sa tyrannie, que le roi a fait pendre une demi-douzaine de bourgeois trop pressés de liberté. Ces événements ne sont ni rares ni curieux. Ils étaient le produit logique et accoutumé de l’âge ancien. Pourquoi les chroniqueurs sont-