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CHAPITRE X

Du service : rites de la table. — Tableaux de chevalet. — Parallélisme historique. — La vaisselle : poterie, faïence, porcelaine, verrerie, ustensiles culinaires ; l’étain, l’argenterie, les gobelets de famille, les vases d’honneur ; accessoires. — Le linge de table. — Décoration des salles de festin. — Ablutions. — Vilain usage emprunté à l’Angleterre. — La musique épulaire. — Offices et hiérarchie des fonctions de la cuisine. — Notabilités historiques. — Le cuisinier de Sturzelbronn ; le père Jundt ; M. Rieffenach ; Formis. — Les théoriciens et les écrivains. — Leur utilité. — Injustice de Brant. — Civilité de la table au quinzième siècle. — Ordonnance autrichienne de 1624. — Le code de politesse de M. Prévost. — Benedicite et grâces. — Progrès à rebours. — Dictons malséants. — Strasbourg offre un déjeuner à Pigalle. — Punition de l’ammeistre Melbrüh. — La cuisine dans ses rapports avec la mort. — le Lipfel. — Festins funéraires. — Coutume de Ferrette. — Coutume du Kochersberg. — Us de Montbéliard et de la Lorraine. — Veillée des morts à Cornimont. — Agrément de la peine de mort pour certaines autorités. — Collation in extremis des criminels de Strasbourg. — Les convives-fantômes. — Le cuisinier de la danse des morts. — Un organiste à qui la mort ne fait pas peur. — Promesse d’un entretien plus gai.


Ce n’est pas tout de savoir de quoi une nation se nourrit, comment elle apprête ses aliments, quels sont ceux qui ont le plus de crédit auprès de son goût. Il est intéressant aussi de connaître comment elle mange, dans quelle forme, avec quelles cérémonies. La table, comme les religions, a ses rites particuliers et consacrés ; toute doctrine se révèle dans un culte extérieur. Dans la matière que je traite, ce culte porte le nom de service, expression large et générale qui embrasse tous les soins, toutes les attentions, toutes les aisances dont l’homme a conçu l’idée de s’entourer