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Page:Gérard - La chasse au lion, 1864.djvu/225

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jez-Amar, toujours dans le cercle de Ghelma, sont des repaires favoris pour les lions voyageurs.

Mettez-vous sur les traces d’un de ces beaux vieillards cherchant un Éden pour terminer sa carrière.

Suivez-le du soir au matin à travers les montagnes et les plaines. Lorsqu’à la pointe du jour vous aurez entendu son dernier rugissement, soyez sûr qu’il passera sa journée-là.

Faites venir votre cheval, que vous avez laissé bien loin derrière vous, prenez quelque repos, et le soir rapprochez-vous du repaire. Au premier rugissement, faites en sorte de rejoindre l’animal.

S’il a pris un parti, cherchez à le précéder sur le chemin qu’il suit.

Allez, allez toujours, voyez du pays. À force de marches, de fatigues, de privations, vous arriverez à vous trouver en face de votre adversaire ; quelques minutes d’entretien avec lui vous feront oublier le reste.

Tant que vous pourrez vous en passer, ne tuez jamais un maraudeur ; si vous êtes contraint de le faire, à votre corps défendant, ne mettez plus le pied dans le pays où vous l’aurez tué.

Dans les contrées où vous vous serez fait