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Page:Gérard - La chasse au lion, 1864.djvu/226

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connaître, vous n’aurez plus rien à craindre d’eux ; bien plus, il suffira qu’ils vous sachent dans les environs, pour qu’ils s’abstiennent de rôder, la nuit, sur vos brisées.

Ne marchez jamais sans le clair de lune.

Armez votre carabine en quittant votre tente et ne désarmez qu’au retour.

Marchez doucement et sondez des yeux le terrain devant vous et autour de vous.

Arrêtez-vous souvent pour écouter.

Toutes les fois que vous passerez un gué, un défilé, ou que vous suivrez un sentier dont les côtés sont couverts, tenez-vous prêt à faire feu.

Un lion a pu vous entendre ou vous voir, et s’être jeté au bord du sentier pour vous attaquer au passage. Des maraudeurs peuvent faire comme le lion.

Quand vous aurez tué une demi-douzaine de lions, la nuit, vous pourrez, sans compromettre votre réputation et sans perdre l’estime des Arabes, chasser, au moyen d’un appât vivant, le soir, après le coucher du soleil.

Afin que vous sachiez comment vous comporter dans cette chasse, qui ne ressemble en rien à celles qui précèdent, je vous offre pour exemple la relation de ma dernière campagne.