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Page:Gérard - La chasse au lion, 1864.djvu/229

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dais la rentrée de l’animal ; à huit heures, il sortait à six pas de moi et tombait à la troisième balle.

Le 20, rendez-vous fut pris à midi dans le jardin d’Ourtèn ; comme la veille, prévoyant que le lion, cherchant sa moitié, donnerait beaucoup à faire aux quêteurs, j’avais retardé le rendez-vous de deux heures.

L’animal, après avoir battu tous les chemins et fouillé plusieurs repaires, avait tué un mulet et deux bœufs dans un douar de la montagne ; puis il avait gagné les crêtes en s’éloignant vers le sud.

La dernière brisée était à trois lieues du rendez-vous.

Je montai à cheval à quatre heures et me rendis sur le point où les quêteurs avaient abandonné la voie.

Après avoir renvoyé mon cheval, j’attendis la nuit pour battre la route que le lion avait suivie la veille en s’en allant ; vers onze heures, ne l’ayant pas encore rencontré, et entendant les Arabes et les chiens des douars situés au pied de la montagne faire grand bruit je pensai que l’animal était revenu par un autre chemin et je regagnai ma tente.

Trois jours de suite les quêtes furent les mêmes, le lion fit les mêmes manœuvres pen-