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Page:Gérard - La chasse au lion, 1864.djvu/230

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dant la nuit ; il y eut de longues marches et point de rencontres.

Le 24, un Arabe, établi à trois on quatre lieues au sud de mon campement, me fut envoyé par ses proches pour me faire connaître que le lion s’était fixé dans un bois appelé Tafrent, et que depuis le 20 il leur avait tué huit bœufs.

Je partis avec cet homme, mon spahi et mes quêteurs, laissant mes tentes à Ourtèn et n’emportant que mes armes.

Je passai la nuit du 24 au 25 en dehors de l’enceinte du douar que le lion visitait d’habitude ; mais il n’y vint pas.

Le 25 au matin, mes hommes avaient connaissance du lion, sortant du bois désigné la veille ; mais ils n’étaient pas sûrs de sa rentrée.

Afin d’alléger les fatigues des quêteurs et de rendre leur tâche plus facile, je me rapprochai du repaire supposé et m’établis le 25 au soir sur la lisière du bois.

Je fus rejoint, le même jour, par M. de Rodenburgh, officier hollandais, qui, après avoir fait avec nous l’expédition de Kabylie, désirait goûter quelques-unes de ces émotions fortes dont le souvenir reste toujours et qu’on ne trouve pas dans les villes. Il arrivait d’Ourtèn,