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Page:Gérard - La chasse au lion, 1864.djvu/41

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mâle et adulte, parce qu’il est plus dangereux et plus difficile à tuer que les lions plus jeunes et même que les lionnes suivies de leurs lionceaux.

S’il est vrai qu’en vénerie un animal bien attaqué est presque toujours pris, il est également vrai que le succès de la journée dépend ici beaucoup de l’attaque.

Lorsque le valet de limier manœuvre pour raccourcir son enceinte, il n’a qu’une crainte, c’est celle de la faire vider à l’animal qui a pris vent du trait.

L’homme qui travaille pour détourner un lion a, comme on pense bien, mille raisons péremptoires pour éviter le rocher ou l’arbre sous lequel la bête est sur le ventre ; aussi est-il bien rare qu’il puisse le rembucher d’une manière certaine.

Les chasseurs, étant arrivés à une portée de fusil du repaire supposé, le tournent en amont en observant le plus grand silence et s’arrêtent lorsqu’ils croient le dominer.

Comme le sens de l’ouïe est très-subtil chez le lion, il arrive quelquefois qu’il entend les pas des chasseurs ou une pierre qui a roulé, et alors il se lève et marche dans la direction du bruit.

Si l’un des guetteurs l’aperçoit, il prend le