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Page:Gérard - La chasse au lion, 1864.djvu/40

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et retrouvent, pour ce jour-là, toute l’énergie de leur jeunesse.

Après un long conseil, dans lequel chacun donne son avis sur le mode d’attaque qui lui paraît le meilleur, on prend, à l’unanimité, une décision dont l’assemblée reçoit communication et qu’elle exécute sans commentaire.

Les armes ayant été flambées et chargées avec le plus grand soin, cinq ou six chasseurs, choisis parmi les plus jeunes, sont envoyés sur les crêtes de la montagne avec mission de suivre toutes les manœuvres du lion, depuis l’attaque jusqu’à la mort, et de correspondre avec leurs frères au moyen de signes de convention, fort simples pour les indigènes et curieux autant qu’incompréhensibles pour l’Européen qui n’en a point la clef.

Lorsque les guetteurs ont atteint les postes d’observation qu’ils doivent occuper, le reste de la troupe se met en mouvement, précédé des quêteurs, et gravit les pentes qui doivent le rapprocher du repaire du lion.

Comme les lionnes, accompagnées de leurs lionceaux et les jeunes lions ne se comportent pas de la même manière que les lions adultes, et comme, pour l’intelligence de ces chasses, il faudrait un récit spécial de chacune d’elles, je supposerai qu’il a été fait rapport d’un lion