s’exporter avec avantage dans toutes les parties du Canada et même à l’étranger. Il pourrait ainsi procurer du travail aux nécessiteux et répandre l’aisance dans la paroisse.
L’homme élevé au milieu d’une ville régulièrement administrée, pourvue de tous les établissements nécessaires aux opérations du commerce et de l’industrie, marchés, banques, bureaux de poste, assurances, aqueducs, gaz, télégraphes, fabriques de toutes sortes ; l’homme même qui a grandi au milieu d’une campagne depuis longtemps habitée, ayant son gouvernement local, ses institutions municipales et scolaires, son église et tout ce qui en dépend, son village avec tous ses hommes de profession, ses négociants, ses gens de métier ; l’homme, dis-je, qui a grandi au milieu de tout cela, qui a vu de tout temps cet arrangement social fonctionner tranquillement, régulièrement, ne sait pas tout ce qu’il a fallu d’efforts, d’énergie, de travail à ses prédécesseurs pour en asseoir les bases, pour élever l’une après l’autre toutes les diverses parties de ce bel édifice, et établir graduellement l’état de choses dont il est aujourd’hui témoin.
Les fondateurs de paroisses ou de villages au fond de nos forêts canadiennes ressemblent beaucoup aux fondateurs de colonies, excepté qu’ils n’ont pas à leur disposition les ressources pécuniaires et la puissance sociale dont disposent ordinairement ces derniers.
Jean Rivard, par son titre de premier pionnier du canton, par le fait de sa supériorité d’intelligence et d’éducation, et aussi par le fait de son énergie et de sa grande activité mentale et physique, s’était natu-