Page:G. Bruno - Le Tour de la France par deux enfants, 1904.djvu/126

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le Bourbonnais et entrèrent en Auvergne. On se rendait à Clermont-Ferrand. Il faisait une belle journée d’automne, le soleil brillait dans un ciel sans nuages. Comme la route montait beaucoup, nos amis étaient descendus et ils gravissaient la côte à pied tous les trois, afin de soulager un peu Pierrot. Julien se dégourdissait les jambes en sautant de çà de là, tout joyeux du beau temps qu’il faisait. Bientôt pourtant il se rapprocha de M. Gertal et d’André, et du haut d’une grande côte d’où la vue dominait l’horizon, il leur montra une chaîne de montagnes ensoleillée.

AUVERGNE ET LIMOUSIN. — L’Auvergne est une contrée très montagneuse, avec une population laborieuse et pauvre. Les vallées sont très fertiles et charmantes d’aspect. Outre Clermont (52.900 hab.), Aurillac et Thiers, il y a un assez grand nombre de petites villes industrieuses, telles que Riom, Ambert, Issoire et Saint-Flour. — Le Limousin est comme l’Auvergne couvert de montagnes, mais moins élevées. Le département de la Haute-Vienne renferme la grande ville de Limoges (84.100 hab.) ; dans la Corrèze se trouvent Tulle, qui a donné son nom à un tissu de coton très léger et transparent, et Brives-la-Gaillarde (18.100 hab.), dont le nom seul indique la prospérité.


— Qu’est-ce donc, je vous prie, demanda-t-il, que ces monts qui sont là tout entassés les uns auprès des autres ? Voyez ! il y en a qui ressemblent à de grands dômes ; d’autres sont fendus, d’autres s’ouvrent par en haut comme des gueules béantes. Voilà des montagnes qui ne sont point du tout pareilles aux autres que nous avons vues.

— Julien, ce sont les dômes et les puys d’Auvergne. Le plus élevé que tu aperçois là-bas, c’est le puy de Dôme.

— Tiens, s’écria l’enfant, j’ai vu à l’école dans mon livre de lecture une image qui montre les volcans éteints de l’Auvergne ; alors les voilà donc devant nous, monsieur Gertal ?