connues dans le pays. Un chirurgien de l’endroit en entendit parler, fit venir près de lui le petit Ambroise, et voyant qu’il ne demandait qu’à s’instruire, le prit chez lui comme aide.
A partir de ce moment, Ambroise Paré commença à étudier la chirurgie, qu’il renouvela plus tard par ses découvertes. Il devint médecin du roi. Toute sa vie est un long exemple de travail, de science, de dévouement et de modestie.
Quand la peste éclata à Paris, le roi quitta la ville, mais Ambroise Paré, quoiqu’il fût médecin du roi, refusa de l’accompagner et voulut rester à Paris pour soigner les malades. Il s’exposa à tous les dangers et parvint ainsi à sauver bien des malheureux en risquant lui-même sa vie.
Les soldats l’appelaient leur bon père. Un jour, dans une campagne, il fut fait prisonnier par les Espagnols. On ne l’avait point reconnu, mêlé à la foule des prisonniers ; mais un de ses compagnons vient à tomber malade : il le soigne, il le sauve. On le reconnaît aussitôt et on lui rend la liberté.
Ce grand homme avait une modestie égale à son génie. Un jour, on le félicitait d’une guérison merveilleuse qu’il venait d’accomplir. Il fit cette simple réponse, qui est devenue célèbre :
— Je l’ai pansé, Dieu l’a guéri.
David d’Angers a gravé ces mots au bas de la statue d’Ambroise Paré qu’il a sculptée.
II. L’Anjou est plus fertile encore que le Maine ; les vents tièdes de l’Océan rendent le climat assez doux, mais humide. On y trouve