Page:G. Scudéry - Arminius ou les Frères ennemis - 1644.djvu/4

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PRÉFACE.

ENfin me voicy au bout d vnelongue & pe nible carriere, que i’av paffée auec affez de bonheur : peu (fans vanité)en ont eu plus %||*% que moy, en cette efpece d’ouurage ; & s’il eft capable (comme ie n’en doute point) de dôner vne veritable gloire, ie penfe auoir quelque raifon d’y pretendre. De Saize Poëmes Dramatiques, quei’ayexpofezau iugement du public, aucun n’a prefques manqué d’obtenir fon aprobation : & fi les aplaudiffemens, & les aclamations vniuerfelles , font des mar ques infaillibles, dela bontéde ces Poëmes, i’ay droit de croire, quelesmiensnefontpasmauuais.LiGDAMON,queiefis en fortant du Regiment des Gardes, & dans ma premiere jeu neffe, eut vn fuccez quifurpaffa mes efperances, aufli bien que fon merite : toute la Cour le vit trois fois de fuite dans Fontai nebleau ; & foit qu’elle excufaft les fautes d’vn Soldat, foit qu’elle mift ces fautes au nombre des pechez agreables ; il eft certain que fes pointes toucherent cent illuftres Cœurs ; & que chacunloüabeaucoup, vne chofe qui eftoitpeu digne del’eftre. Or comme les premieres temeritez quand elles font heureufes, engagent aifément aux Secondes ; ie fis apres L E T R O M PEVR PVNY : & comme les bonheurs font enchainez, auffi bien que lesinfortunes, cefecond Ouurage, eut le mefme fuccez du premier. LE VASSA L GENER E VX vint

en fuite, qui marchant fur les melmes traces, arriua encor à la

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