Page:G. Scudéry - Arminius ou les Frères ennemis - 1644.djvu/7

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PRÉFACE.

peut-eftre effacé auTheatre, tout ce que i’auois fait iufques alors. Pour AXIANE, quin’a* encor efté reprefentée, ie ne fçaurois vousaffurer, de quelle façon elle reuffira : toutefois quoy que la Profe n’ait pas la dignité des Vers, i’efpere que le monde en fera affez fatisfait, pour faire que i’aurois tort de ne l’eftre pas. Enfin Lecteur, il ne me refte plus ànommer, que LE GRAND AR MI NI VS que ie vous prefente ; & par lequel iepretens finir, vn fi long & fi laborieux trauail. C’eft mon Chefd’œuure que ie vous offre en cette Piece ; & l’Ouurage le plus acheué qui foitiamais parti de ma Plume :car foit pour la Fable,pour les Mœurs, pour les Sentimens, ou pour la Verfification ; il eft certain que iene fis iamais rien de plus iu fte, de plus grand, nyde plus beau, & que fimes labeurs auoient pu meriter vne Couronne, ie ne l’attendrois que de ce dernier. C’eft donc par ce Poëme que i’acheue ceux de cette efpece , & deformais vous n’en verrez plus de moy,filesPuiffancesSouue raines ne m’y obligent. Il eft temps que ie me repofe ; & que du bout de la Carriere, dont i’ay parléau commencement de ce difcours ;ieregarde ceux quila pafferont en fuite ; que ie batte des mains pour les exciter à lagloire , & que ie leur monftre le Prix qui les y attend.