Page:G. Scudéry - Arminius ou les Frères ennemis - 1644.djvu/6

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PRÉFACE.

furpaffer, il faloit monter la Lire fur vn ton plus haut. le fis doncLA MORT DE CESAR, quifutmapremiere Tragedie : & fi la Voix Publique ne me flatta point, toutes les parties de cet Ouurage,ne furent pas indignes de la Majefté de l’ancienne Rome, & de la grandeur de fon Sujet. le continué apres encor, dans le mefme genre de Poéme ; & fis mafeconde & derniere Tragedie D l D O N. Mais comme iencdefguife iamais laverité, i’aduoüe icy ingenuëment, que par des raifons qui ne me regardoient point, cette Piece n’eut pas le mefme bonheur des autres. Les aclamationsy furent vn peu plus froi des ; & les reprefentations vn peu moins frequentes : toutefois l’impreffion fitapres, ce quei’auois efperé duTheatre : &certai nement quiconque connoiftrale Grand Virgille, aduoüera fans doute, en lifant ma traduction , que peu de plumes,l’ont imité plusfidellement que la mienne. Or comme les mauuaifes Con ftelations, ne font pas fitoft paffées, L’AMANT LIBERA L qui vint en fuite de cette belle Reine de Carthage, fe fentit en corvnpeu de fon malheur : & quelque diuertiffante que fuft cette Tragi-Comedie ; & quelque beau que fuft fon Sujet, que ietiens le premier des Nouuelles de Ceruantes ; elle ne fut que mediocrement loüée. Il eftvray que LA M O V R T l RAN NIQVE qui la fuiuit,me confola bien pleinement, de cette petite difgrace : car toute laCour,& en fuite toute la France, dirent des chofes de cetOuurage, que ien’oferois redire , tant ellesme font glorieufes. EV D’OXE qui parut apres, eut en cor lemefmebonheur : & AND ROM l RE qui les fuiuir, de uança l’vn & l’autre de bien loing. Pour L’ l L L VSTR E BASSA, ilauoit eftétropheureux en Roman, pour nel’eftre pas en Comedieauffil’at’il efté de telleforte, que fil’Acteur qui en faifoit lepremier Perfonnagene fuft point mort, il auroit