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ARMINIUS,
- Me prend-on pour celui qui fit pleurer Octave ?
- Suis-je votre allié ? Serai-je votre esclave ?
- Que veut-on ajouter, aux maux que j’ai souffert ?
- Ai-je encore une épée, ou dois-je avoir des fers ?
- Suis-je libre ou captif ? Qu’est-ce qu’on délibère ?
- Est-ce un ordre absolu, qui vienne de Tibère ?
- La voix de Seianus, au rivage latin,
- A-t-elle prononcé l’arrêt de mon destin ?
- Doit on voir préférer, dedans cette aventure,
- Les lois de votre empire, aux lois de la nature ?
- Un père malheureux, doit il perdre ses droits ?
- Qui fait cette injustice, ou des dieux, ou des rois ?
- Enfin apprenez-moi, dans l’état où nous sommes,
- De qui je me dois plaindre, ou des cieux, ou des hommes ?
- Qui l’on est ? Qui je suis ? Et quelle autorité,
- Aux princes souverains, ôte la liberté ?
- Parlez-donc Cecina ;
CECINA.
.
- quoi que vous puissiez dire,
- Et contre l’empereur, et contre notre empire,
- Le grand Germanicus a cru vous obliger.
SEGESTE.
- Dites, plutôt, qu’il a cru m’affliger.
- Quoi, soumettre mon cœur, à cette ignominie !
- Écouter l’ennemi ! Vouloir rendre Hercinie !