Page:Gabarret - Des mouvements de rotation chez les animaux.djvu/40

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
40
VALEUR DIAGNOSTIQUE DES MOUVEMENTS

sujet ont une très-grande importance. Le tournis, en effet, outre qu’il est assez fréquent chez les bêtes ovines, est d’une grande gravité, et son traitement chirurgical présente de nombreuses difficultés par la peu de précision que l’on peut apporter sur le siège du cœnure.

Les nombreux auteurs qui se sont occupés du tournis, sont loin de s’accorder sur la question de savoir si le sujet tourne du côté correspondant à l’hydatide ou s’il tourne du côté opposé. D’après les Allemands, si le cœnure à son siége dans un lobe cérébral, l’animal dirige la tête et tourne du côté où se trouve le cœnure. Girou de Buzaringues, Garreau, etc., partagent la même opinion. Mannoir, au contraire, et surtout Neirac, connu pour sa méthode curative du tournis, affirment que le cœnure se trouve toujours du côté opposé à celui où l’animal tourne. Toutefois quelques-uns de ces auteurs reconnaissent qu’il y a des cas contradictoires à ce sujet.

M. Reynal, qui a publié un article remarquable sur le tournis, a observé avec beaucoup de soin un grand nombre d’animaux atteints de cette affection et a vu que les deux tiers au moins des sujets tournaient du côté correspondant à l’hydatide. Quelle serait donc la cause de la variation dans le sens du tournoiement ? D’après M. Reynal, toutes les fois que le cœnure se trouve à la surface du cerveau ou dans l’épaisseur de sa couche supérieure, le mouve-