Page:Gaboriau - L’Affaire Lerouge.djvu/394

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vulsions, accompagnées d’une exaltation folle des fonctions du cerveau, d’un délire furieux.

— Et elle parlerait, alors ?

— Sans doute ; mais cela ne modifierait ni la nature ni la gravité du mal.

— Et… aurait-elle sa raison ?

— Peut-être, répondit le docteur en regardant fixement son ami. Mais pourquoi me demandes-tu cela ?

— Eh ! mon cher Hervé, un mot de madame Gerdy, un seul me serait si nécessaire !

— Pour ton affaire, n’est-ce pas ? Eh bien ! je ne puis rien te dire à cet égard, rien te promettre. Tu as autant de chances pour toi que contre toi, seulement, ne t’éloigne pas. Si son intelligence revient, ce ne sera qu’un éclair, tâche d’en profiter. Allons, je me sauve, ajouta le docteur. J’ai encore trois visites à faire.

Noël accompagna son ami. Quand ils furent sur le palier :

— Tu reviendras ? lui demanda-t-il.

— Ce soir à neuf heures. Rien à tenter d’ici là. Tout dépend de la garde-malade. Par bonheur, je t’en ai choisi une qui est une perle. Je la connais.

— C’est donc toi qui as fait venir cette religieuse ?

— Moi-même, sans ta permission. En serais-tu fâché ?