Page:Gaboriau - L’Affaire Lerouge.djvu/498

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Il dit, et, embrassant une dernière fois la morte, il sortit.

Bientôt le comte et mademoiselle d’Arlange se retirèrent.

Le vieux soldat était allé à la mairie faire sa déclaration de décès et remplir les formalités indispensables.

La religieuse resta seule en attendant le prêtre que le curé avait promis d’envoyer pour « garder le corps. »

La fille de Saint-Vincent n’éprouvait ni crainte ni embarras. Tant de fois elle s’était trouvée dans des circonstances pareilles !

Ses prières dites, elle s’était relevée, et déjà elle allait et venait dans la chambre, disposant tout comme on doit le faire quand un malade a rendu le dernier soupir.

Elle faisait disparaître les traces de la maladie, cachait les fioles et les petits pots, brûlait du sucre sur une pelle rougie, et sur une table recouverte d’une serviette blanche, à la tête du lit, elle allumait des bougies et plaçait un crucifix avec un bénitier et la branche de buis bénit.