raires ne comptent pas. Les cent francs qu’on vous alloue par mois ne sont pas des appointements, vous les recevrez à titre gracieux de l’administration, qui ne vous doit rien.
— Ah ! c’est un peu fort, dit Caldas ; est-ce que je ne travaille pas comme les autres ?
— Il est vrai, dit Gérondeau, que vous n’en faites pas plus que nous.
— Enfin, vous auriez tort de vous plaindre, ajouta Basquin ; le ministère de l’Équilibre est le seul qui paye les surnuméraires. Allez donc voir à la Guerre et aux Finances. Ainsi, croyez-moi, passez à la caisse, et estimez-vous encore trop heureux.
Caldas se levait pour suivre ce conseil, tout en se disant qu’il allait goûter du budget pour la première et dernière fois, lorsque la porte s’entre-bâilla et une voix flûtée demanda :
— Pardon, Messieurs, est-ce ici le bureau de M. Caldas ?
Romain fit un bond ; il venait de reconnaître le timbre argentin de Mlle Célestine.
— C’est ici, fit Gérondeau en quittant sa place ; veuillez donc entrer, Madame.