Page:Gaboriau - Les Gens de bureau, Dentu, 1877.djvu/167

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Mlle  Célestine ne releva pas cette épigramme.

— Est-ce que nous ne jouerons pas les filles de l’air ? continua-t-elle ; d’abord je dîne avec toi, j’ai fait coller une bande sur l’affiche : relâche pour cause d’indisposition.

— Saperlotte ! fit Gérondeau suffoqué, une actrice !!! ô mes rêves !!!

— Viens-tu, Romain ? insista l’ingénue.

Comme ils allaient sortir tous les deux, la porte s’ouvrit derechef et la tête carrée de M. Krugenstern apparut.

— Monsir Galtas ? demanda-t-il.

Romain, qui ne voulut pas initier davantage ses collègues à sa vie d’intérieur, jugea à propos de donner audience à son tailleur dans le corridor.

C’est un brave homme que Krugenstern. Quand il eut appris que les appointements de son client n’étaient que de cent francs par mois, il déclara qu’il se contenterait de dix pour cent.

— Suivez-moi donc à la caisse, dit Caldas à son tailleur et à son amie.