Page:Gaboriau - Les Gens de bureau, Dentu, 1877.djvu/172

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Ce bon jeune homme, qui venait de toucher ses appointements, avait couru au bureau de Caldas pour l’inviter à dîner. Ayant su qu’il était avec une actrice, il avait pris ses maigres jambes à son cou pour ne pas manquer cette bonne fortune de dîner avec une femme de théâtre.

— Je vous emmène, dit-il à Caldas.

— Je ne puis, répondit celui-ci ; je suis avec madame et ces messieurs, M. Greluchet, un de nos critiques éminents, et monsieur…

— Mais j’espère, interrompit Sansonnet, que madame et ces messieurs me feront l’honneur d’accepter mon invitation.

Tout le monde accepta, et Sansonnet, ravi de dîner avec tant de gens de lettres, prit le bras du tailleur pour se rendre au restaurant.