Page:Gaboriau - Les Gens de bureau, Dentu, 1877.djvu/276

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sus les moulins et ne compte plus que comme un zéro.

Le bon employé : il est, pour tout ce qui touche l’Administration, d’un désintéressement sublime ; il se soucie de la besogne comme de Colin-Tampon, mais, comme le bon cheval du maître de poste, il a toujours l’air de tirer ; il est considéré, il a l’estime de ses chefs et, ce qui lui plaît davantage, des gratifications au jour de l’an.

Caldas, depuis l’affaire Saint-Adolphe, passait pour un employé tiède, et, sans doute pour l’encourager à rentrer dans le droit chemin, on le désigna pour faire partie du

BUREAU DES MAUVAIS SUJETS

Le bureau des Liquidations jouit, depuis la fondation de l’Équilibre, de la plus détestable des réputations.

Il est convenu que du matin au soir les employés y font une vie d’enfer.

À une certaine époque ce service n’était composé que de vieillards tristes et laborieux ; mais telle est la force du renom, que ces pauvres diables passaient pour des diables-à-quatre.

Ils sont aujourd’hui remplacés par une majorité de