— Messieurs, proposa alors un camarade, en présence d’un tel triomphe il est, je crois, de notre devoir de complimenter notre chef de division.
— Croyez-vous ! demanda Givrod.
— Nous n’en doutons pas, s’écrièrent tous les autres, et, dans l’intérêt de notre avancement, chacun de nous doit aller à son tour le féliciter.
Tous sortirent en effet l’un après l’autre. En revenant tous déclaraient que le chef de division avait paru extrêmement sensible à leur démarche.
Givrod veut faire comme tout le monde. Il court au bureau du chef de division, insiste auprès du garçon pour être admis, et a le bonheur enfin d’y pénétrer.
— Ah ! Monsieur ! s’écrie-t-il dès le seuil, permettez-moi de joindre mes félicitations à celles de mes collègues. Quel admirable talent vous avez !
— Que voulez-vous dire ? demande le chef surpris.
— Oh ! ne vous en défendez pas, continue Givrod d’un air fin, j’y étais, je vous ai vu. Quelle embouchure ! quel doigté !
Le chef de division tombait des nues.
— Ah ! c’est plus fort que Tulou, reprend Givrod ; et