Page:Gaboriau - Les Gens de bureau, Dentu, 1877.djvu/45

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En attendant la réponse de Céret, Caldas rêvait aux moyens d’enterrer sa liberté au bruit de cette musique qu’aime Marco. Aux placers vingt fois remués de son imagination, il réclamait un peu d’or, oh ! pas beaucoup ! le prix d’un souper.

Ma foi, il se paya d’audace ; il alla demander « de l’ouvrage » au directeur d’un grand journal. Ce directeur, qui fait profession d’aimer la jeunesse, accueillit avec empressement l’offre de collaboration de Caldas. Sacrifiant pour lui cinq minutes du temps qu’il consacre à l’éducation des peuples, cet homme politique ne craignit point de lui révéler son dernier mot sur « l’Évêque de Rome, » et finit en lui commandant