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Page:Gaboriau - Monsieur Lecoq, Dentu, 1869, tome 1.djvu/220

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par les agents du service de la sûreté, soit par les détenus à qui on le montrera.

Il se retira sur cette promesse, et Lecoq se dressa furieux.

— Voyez-vous, ce Gévrol, monsieur le juge, s’écria-t-il, déjà il dit du mal de moi, il est jaloux…

— Eh bien !… que vous importe ! Si vous réussissez, vous êtes vengé… Si vous échouez, je suis là.

Et aussitôt, comme l’heure avançait, M. Segmuller remit au jeune policier les pièces de conviction qu’il avait recueillies et qui devaient aider les investigations : la boucle d’oreille d’abord, dont il était indispensable de rechercher l’origine, puis la lettre signée Lacheneur, trouvée dans la poche de Gustave, le faux soldat.

Il lui donna divers ordres encore, et après lui avoir recommandé l’exactitude pour le lendemain, il le congédia par ces mots :

— Allez… et bonne chance.