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Page:Gaboriau - Monsieur Lecoq, Dentu, 1869, tome 1.djvu/261

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XXVII


Ayant reçu l’ordre de chercher partout Lecoq, et de le ramener s’il le rencontrait, l’huissier de M. Segmuller s’était mis en campagne.

La commission ne lui déplaisait pas ; c’était une occasion de quitter son poste, un prétexte de légitime flânerie aux environs.

C’est à la Préfecture qu’il se rendit tout d’abord, par le plus long, bien entendu, par le quai. Mais à la Permanence, où il s’adressa, personne n’avait aperçu le jeune policier.

Il se rabattit alors sur les estaminets et les débits de boissons qui entourent le Palais de Justice et vivent de sa clientèle.

Commissionnaire consciencieux, il entra partout, et même ayant rencontré des connaissances, il se crut obligé à une politesse à 50 centimes la canette… Mais pas de Lecoq !

Il rentrait en hâte, un peu inquiet de la durée de son absence, quand une voiture qui arrivait à fond de train s’arrêta court devant la grille du Palais.