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Page:Gabriel Ferry - Costal l'Indien, 1875.djvu/128

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l’amoureux don Rafael pour apprendre le plaisir secret avec lequel sa présence était attendue, et l’ardeur des vœux qu’avait arrachés en sa faveur le terrible danger auquel il venait d’échapper ?

À l’époque où il arrivait dans l’État de Oajaca, l’insurrection venait d’y pénétrer. Au moment de lever le masque, Hidalgo avait envoyé des agents dans toutes les provinces pour les soulever en même temps que celle de Valladolid. Ceux expédiés à Oajaca par le curé de Dolorès étaient deux campagnards du nom de Lopez et d’Armenta ; mais tous deux, pris par les autorités espagnoles, avaient été exécutés, et leurs têtes exposées, pour l’effroi des insurgés, sur la grande route d’Oajaca.

Le mouvement d’insurrection n’en éclata pas moins, malgré ces mesures de rigueur, et un autre campagnard du nom d’Antonio Valdès venait de se mettre à sa tête avec tous les hommes qu’il avait pu recruter dans les campagnes ; déjà le sang des Espagnols tombés entre ses mains avait coulé dans plusieurs occasions : Valdès les avait sacrifiés sans pitié.

Nous n’avons plus besoin maintenant de revenir sur le passé de nos divers personnages, et nous reprenons le récit des événements, à mesure qu’ils vont se dérouler sous nos yeux.

Ce même jour où don Cornelio Lantejas arrivait à l’hacienda de las Palmas, il était quatre heures de l’après-midi et le dîner venait de se terminer.

Dans un salon du rez-de-chaussée, simplement garni de quelques meubles de fabrique espagnole, et dans lequel s’ouvraient deux grandes portes donnant sur un assez vaste jardin planté de grenadiers et d’assiminiers, les hôtes et les habitants de l’hacienda se trouvaient tous à peu près réunis.

L’étudiant en théologie et Marianita étaient seuls absents.

Le premier, en se rappelant, maintenant qu’il était