Page:Gabriel Ferry - Costal l'Indien, 1875.djvu/277

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l’autre à l’arrière de l’armée espagnole ; les assiégeants se trouvaient assiégés à leur tour.

Pendant ce temps, Morelos, ayant donné ses ordres à Galeana, chargé de diriger l’attaque, se posta sur une hauteur voisine, et, sa lorgnette à la main, il examina le théâtre du combat.

Après avoir froidement combiné son plan d’attaque, Trujano, avec l’impétuosité qui lui était naturelle, s’élança contre le camp de Regules, tandis que le, mariscal en faisait autant contre celui de Caldelas.

De part et d’autre, la fusillade avait cessé ; assiégeants et assiégés en étaient venus aux mains à l’arme blanche.

Bien qu’inférieurs en nombre à leurs ennemis, les soldats de Trujano avaient si brusquement attaqué ceux de Regules, que ces derniers n’avaient pu soutenir le premier choc en bon ordre et que la confusion s’était mise parmi eux.

Ils tenaient bon encore néanmoins, tout en reculant, et, comme le camp où Caldelas se défendait tenait mieux encore, Trujano restait en échec avec sa poignée d’hommes.

Bonavia et Caldelas, pendant ce temps, réunissaient leurs efforts pour résister à l’attaque de Galeana, qui, malgré son impétueuse valeur, ne pouvait passer outre pour joindre Trujano ou prendre en flanc le camp espagnol, protégé des deux côtés par des terrains élevés impraticables à la cavalerie.

Il est certains hommes auprès desquels il est impossible de ne pas se sentir brave ou, du moins, de n’en avoir pas l’air, lorsqu’on est forcé de combattre à leur côté. Trujano était du nombre de ceux dont l’ardent courage est contagieux, et, près de lui, le capitaine Lantejas soutenait sa réputation de bravoure.

Cependant, le combat durant depuis longtemps déjà sans que la victoire, disputée avec acharnement, parût