Page:Gabriel Ferry - Costal l'Indien, 1875.djvu/459

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nit, entassés à grands frais pour en former la base, restaient inébranlables ; d’habiles et hardis ouvriers reprenaient courageusement leurs travaux après la tourmente ; les flots étaient vaincus… et, comme si le fond de l’abîme l’eût vomie, la digue apparut tout à coup. Bientôt on la vit dresser fièrement sa crête au-dessus des eaux, et, bravant désormais l’Océan en courroux, se rire de la vague impuissante qui vient rugir et se briser contre ses flancs. Telle cette mémorable révolution, qui, après une lutte acharnée et sanglante, mêlée de succès et de revers, a enfin arraché à jamais la nation mexicaine à la domination de l’Espagne, et affranchi sans retour les peuples qui habitent cette vaste portion du continent de l’Amérique, où, depuis trois siècles, flottait orgueilleusement le drapeau ibérien.


FIN.