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LE CORSET.

sans déterminer sur le sujet un changement de forme d’autant plus grand que l’élément graisseux est plus abondant et plus localisé. Presque toujours, c’est ce changement de forme, entraînant l’épaississement de la taille par la suppression de la constriction épigastrique, qu’il est le plus difficile de faire accepter.

Fig. 4.
Femme normale sans corset.

Chez les femmes maigres, la peau est très mince, les os apparaissent en saillie, mal protégés par les téguments ; c’est pour ainsi dire le squelette qu’il faut envelopper, mais les pressions, quelles qu’elles soient, sont mal supportées. La crête iliaque, en raison des filets nerveux qui la recouvrent, est à ce point sensible que l’étoffe même du corset, la présence d’une baleine peuvent déterminer des douleurs insupportables. Néanmoins l’état de maigreur n’exclut pas les tares habituelles, au contraire, il en accentue les inconvénients.

Le corset, chez les femmes maigres, est particulièrement difficile à placer de façon à soutenir le ventre. Le sujet présente le plus souvent une dépression très accusée du creux épigastrique, tandis que, au dessous de la taille, le ballonnement de l’in-