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de vider un verre d’un seul trait : Hor. O.1, 36, 14.

Amythâôn, Unis, m., père de Mélampe : Ov. M. 15, 325 \\ -àônïus, a, um, d’Amithaon : Virg. G. 3, 550.

Amyzôn, ônis, t., ville de Carie : Plin. 5, 109.

an, conjonction, qui sert à interroger I interrog. directe A simple; ¶ 1 [pour reprendre qqch qui vient d’être dit et en demander une confirmation] mais est-ce que ? : vin appellem hune Punice ? — an scis ? Pl. Pœn. 990, veux-tu que je lui parle en carthaginois ? — mais est-ce que tu sais ? cf. Amp. 963 ; As. S37, etc. ; adeone me delirare censés, ut ista esse credam ? — an lu hœc non créais ? Cic. Tusc. 1, 10, me juges-tu assez extravagant pour croire à tout cela ? — mais n’y crois-tu donc pas ? cf. Tusc. 5, 35, etc. ¶ [pour interroger sur la réalité d’une chose] est-ce que vraiment ? est-il vrai que ? [alors dans les comiques an est souvent accompagné de eho, de die, obse-cro, dis-moi, je te prie] : Pl. Mil. 303; 822; Bacch. 197; Trin. 986; Most. 445; 1064; As. 894; Merc. 145, etc.; Cic. Quinct. 81; Verr. pr. 27, etc. ; [qqf on trouve anne] Pl. Truc. 666; Ter. And. 851 H 2 [pour opposer une protestation et solliciter une réponse négative] mais est-ce que ? Cic. de Or. 2, 366; 3, 18; Br. 184; Fin. 2, 93; Leg. 3, 33; Off. 3, 105; Phil. 2, 38 ; AU. 14, 11, 1 ; nam quod rogas, ut respiciam generum meum, an dubilas quin ea me cura solli-citet Cic. Fam. 2,16, 5, quant à la prière que tu m’adresses, d’avoir égard à mon gendre, est-ce que vraiment tu doutes que je ne sois pour lui en souci ? flagitium facimus — an id flagitiumsl, si...? Ter. Eun. 383, nous faisons un scandale — hé ! Est-ce un scandale que de... ; contra rem suam me venisse questus est; an ego non venissem contra alienum pro familiari et necessario ? Cic. PhU. 2,3, il s’est plaint que je sois intervenu contre ses intérêts ; mais ne devais-je pas intervenir contre un étranger en faveur d’un ami et d’un parent? ¶ 3 [pour fortifier, appuyer ce qu’on vient de dire] est-ce que vraiment : nescio ecquid ipsi nos fortiter in re publica fecerimus ; si quid fecimus, certe irati non fecimus; an est quicquam similius insaniœ quam va? Cic. Tusc. 4, 52, je ne sais si j’ai accompli moi-même quelque acte courageux dans ma vie politique ; si j’en ai accompli, à coup sûr il n’y entrait nulle colère ; d’ailleurs est-il rien vraiment qui ressemble plus à la folie que la colère ? oratorem irasci minime decet, simulare non dedecet ; an tibi irasci tum vide-mur, cum quid in causis acrius dicimus? Cic. Tusc. 4,55, se mettre en colère ne sied pas du tout à l’orateur, mais le feindre ne lui messied point ; par ex., crois-tu vraiment que je sois en colère toutes les fois que dans une plaidoirie je parle avec plus de vivacité que d’ordinaire ? cf. Leg. 5 ; Pis. 10 ; Div. 1, 24 ; Liv. 1, 50, 3, etc. ¶ 4 [pour exprimer une réserve] ou bien par hasard est-ce que ? mane : turbast nunc apud arum; an te ibi vis inter istas vorsarier prosedas ? Pl. Pœn. 265, attends, il y a foule maintenant auprès de l’autel; ou bien par hasard veux-tu te mêler à toutes ces prostituées ? cf. As. 524 ;Amp. 1027 ; Men. 961 ; Ter. And. 621 ; Haut. 505; nisi hoc indignum pictas quod...; an quod diligenter defenditur, id tibi indignum facinus videtur ? Cic. Amer. 148, peut-être trouves-tu indigne le fait que... ; ou bien par hasard est-ce le soin qu’on met à le défendre qui te paraît un crime indigne ? an censés? Cic. Br. 186; AU. 8, 11, 2, ou bien par hasard estimes-tu ? an existimas? Cic. Ait. 10,11, 2, ou bien par hasard crois-tu ? an vero Cic. Arch. 30 ; Font. 23, 30, etc., même sens ¶ [surtout fréquent après une interrogation] ou bien alors est-ce que : Cic. Amer. 44 ; Sest. 80 ; Tusc. 1, 112 ; 4, 56 ; 5, 26 ; Verr. 1,102 ; 2,119 ; 1, 77 ; Fin. 2, 60, etc. ; an vero Cic. de Or. 1, 37 ; Font. 33 ; Pomp. 33, 44,etc. ; an potius Ter. Eun. 382 ¶ 5 [pour fournir la réponse à une interrogation] serait-ce que... ? ne serait-ce pas que ? = c’est sans doute que : nolo me in via cum hac veste videat — quamobrem tandem ? an quia pudel ? — id ipsum Ter. Eun. 907, je ne veux pas qu’il me voie dans la rue avec cet accoutrement — pourquoi donc ? serait-ce parce que tu as honte ? — précisément ; cf. Pl. Amp. 690 ; Epid. 223 ; Men. 496, etc. ; quando ista vis evanuit ? an postquam homines minus creduli esse cœperunt ? Cic. Div. 2, 117, quand cette propriété (vertu) s’est-elle évanouie ? ne serait-ce pas depuis que les hommes sont devenus moins crédules ? quid ad se venirent ? an speculandi causa ? Cms. G. 1, 47, 6, pourquoi venaient-ils vers lui ? n’était-ce pas pour espionner ? cujum pecus ? an Melibcei ? VlRG. B. 3, 1, à qui le troupeau ? n’est-ce pas à Mélibée ? cf. Cic. Quinct. 68 ; PhU. 2, 100; Ac. 1, 10; Tusc. 3, 1; Off. 1,48; CM 15 ; de Or. 3, 18 ; [avec ironie] : quid exspectas ? an dura ab inferis exsistat ? Cic. Verr. 1, 94, qu’attends-tu ? qu’il sorte des enfers ? cf. Phil. 3,19 ; Verr. 3, 186, etc. ¶ 6 an suivi de la parataxe, c.-à-d. portant sur deux propos, juxtaposées dont la première s’oppose à la seconde : an Scythes Anacharsis potuit pro nihilo pecuniam ducere, nostrates philosophi facere non poterunt ? Cic. Tusc. 5, 90, est-ce que, tandis que le Scythe Anacharsis a pu considérer l’argent comme rien, les philosophes de chez nous ne pourront le faire ? (eh quoi ! le Scythe A. a pu... et les philosophes...), cf. Tusc. 5, 42; S, 104; PrOv. 12; Arch. 30; Fin. 1, 5; Or. 31, etc.; [an vero, même emploi] Cal. 1, 3; Dom. 79; SuU. 32 ; Plane. 41 ;Font. 26, etc. ¶ B [interrog. double ; ¶ 1 1er membre ne, suivi de an] est-ce que... ou bien ? visne tolum hune locum accuratius eliam explicemus quam itti ipsi qui et hœc et alia nobis traduierunt, an iis contenti esse, qum ab illis dicta surit, possumus? Cic. Or. 174, veux-tu que nous traitions ce point entièrement avec plus de soin encore que ceux-là mêmes qui nous ont transmis ces idées parmi d’autres, ou pouvons-nous nous contenter de ce qu’ils ont dit ? cf. Verr. 3, 106 ; Mur. 89 ; Clu. 82 ; Fin. 2, 102 ; Tusc. 4, 46 ; Fam. 2, 4, 1 ; Brut. 294, etc. ¶ num... an, même sens : PL. Pœn. 1315 ; Cic. de Or. 1, 249 ; Mur. 76, etc. ; [souvent le second membre introduisant l’idée la plus probable, on peut traduire an par] est-ce que... ne... pas (au contraire, bien plutôt) : num... Cleanthem aut Diogenem Stoicum coegit in suis studiis obmutescere senedus ? an in omnibus his studiorum agilatiovitœ œqualis fuit ? Cic. CM 23, est-ce que Cléanthe ou Diogène, le Stoïcien, ont été forcés par la vieillesse de renoncer à leurs études ? chez tous ces gens-là au contraire l’activité intellectuelle n’a-t-elle pas duré autant que leur vie ? Leg. 2, 5, etc. ¶ utrum... an..., est-ce que... ou bien...? Cic. Cœc. 30 ; Amer. 73 ; Corn. 16 : Verr. 1, 147; 2, 107; Clu. 60; Sull. 72; Ac. 2, 95 ; Fin. 1, 28 ; Tusc. 3, 5, etc. ; utrum... an vero Cic. Verr. 3, 194, est-ce que... ou bien... ? utrum... an non ? Cic. Com.9, est-ce que... ou non ? ¶ [le pronom uter annonçant l’interrog. double] : uter tandem rex est, isne, cui... an is qui... ? Cic. Sull. 22, lequel des deux enfin agit en roi, celui à qui.., ou celui qui... ? Cœcil. 65 ; Sest. 109 ; Verr. 3, 84 ; Clu. 106 ; Phil. 13, 12, etc. ¶ [aucune particule au 1er membre] : etiam red-ditis nobis filios et servom ? an ego experior... ? Pl. JBoc. 1167, nous rendez-vous enfin nos fils et mon esclave ou vais-je avoir recours...? Cic. Amer. 74; Verr. 3, 45; 3 168;Cœcil. 33; FUtcc. 85; Mil. 53, etc. H 2 interr. formant parenthèse : oblrectatum esse Gabinio dicam anne Pompeio an utrique Cic. Pomp. 57, on a dénigré, dirai-je, Gabinius ou Pompée ou tous les deux ; Hortensius me quoque, jocansne an ita sentiens, éœpit hortari ut Cic. Ac. 2,63, Hortensius se mit aussi, par badi-nageou sérieusement? à m’exhorter à ; ego utrum nave ferar magna an parva, ferar unus et idem Hor. Ep. 2, 2, 199, pour moi, que je sois porté sur un grand ou sur un petit navire [riche on pauvre] je serai toujours le même ¶ cum ei Simonides an quis alius artem memorix pplliceretur Cic. Fin. 2, 104, comme Simonide ou qqn d’autre lui promettait une mné-