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PRÉFACE


Les Éditeurs souhaitaient un dictionnaire latin correspondant au dictionnaire grec de 
Bailly et répondant aux exigences scolaires comme aux exigences scientifiques. J’ai 
fait de mon mieux pour satisfaire à ce désir.

1o  Des articles distincts ont été consacrés, dans l’ordre alphabétique, à tous les 
emplois particuliers (par ex., adjectifs, pronoms, participes pris substantivement), à tous 
les mots irréguliers (comparatifs, superlatifs, verbes, etc.), et, en général, à toutes les formes 
spéciales qui pourraient dérouter l’élève.

2o  Sous le rapport orthographique, on a observé l’usage courant de nos éditions scolaires ; par exemple, on a distingué i et j, u et v, etc.

3o  Le dictionnaire embrasse toute la latinité au sens le plus général du mot, de la Loi 
des Douze Tables aux auteurs du Digeste ; mais il va de soi que le latin de la décadence n’a
 pas été et ne pouvait pas être traité avec les mêmes développements que le latin classique.

Les formes archaïques et les formes vulgaires ont été mentionnées en fin d’article au
 mot qui les comporte.

4o  La latinité, au sens vrai du terme, c’est-à-dire celle qui s’étend de Plaute à Tacite,
 a été l’objet d’un effort particulier ; et peut-être trouvera-t-on çà et là des faits ou une présentation des faits d’un caractère nouveau.

5o  Le sens général des mots, les sens particuliers, les tours et constructions divers
 sont éclairés, suivant les cas, par des exemples plus ou moins nombreux ou simplement 
appuyés par des renvois aux auteurs avec référence complète.

Chaque exemple est accompagné de sa référence et de la traduction française.

6o  On s’est efforcé de recourir toujours aux textes les plus sûrs en l’état actuel de la 
science ; les leçons douteuses ont été signalées.

7o  On a consulté et utilisé, le mieux possible, les travaux lexicographiques existants,
 notamment les dictionnaires de Freund, Georges, Lewis-Short, etc., le Dictionnaire étymologique Ernout-Meillet, et tout ce qui avait paru du Thesaurus, c’est-à-dire de A à G.

8o  L’idée d’illustrer l’ouvrage et sa réalisation reviennent aux Éditeurs ; mon rôle
 s’est borné à émettre des avis.

Pour conclure, il me reste à souhaiter que ce livre, devenant un auxiliaire des études 
latines, contribue pour sa part à la défense du latin que beaucoup de bons esprits s’obstinent
 à considérer comme un des plus précieux éléments de notre culture.


Félix GAFFIOT.
Février 1934.




APRÈS la mort tragique de Félix Gaffiot, en novembre 1937, M. René Durand, professeur honoraire
 à la Sorbonne, s’est chargé de recevoir, de classer, de trier toutes les communications reçues par les Éditeurs et d’extraire de cet apport multiple et bénévole les corrections nécessaires et les ajoutés dont les servitudes typographiques n’interdisaient pas l’entrée dans le Dictionnaire. Il s’est acquitté de sa tâche avec
 un souci de la perfection dont tous les lecteurs du Dictionnaire lui seront reconnaissants. Les Éditeurs lui 
adressent leurs plus sincères remerciements.

M. Albert Blaise, Professeur agrégé au Lycée Kléber à Strasbourg, qui prépare un Lexique
 du latin chrétien, a bien voulu faire profiter le Dictionnaire latin de Gaffiot de sa connaissance
 des auteurs chrétiens. Cette nouvelle édition doit beaucoup aux corrections qu’il nous a adressées. Nous
 le prions de trouver ici l’expression de notre gratitude.

Nos remerciements vont aussi à M. Lechevalier, Professeur à l’Université Laval de Québec, et à
 M. de Saint-Denis, Professeur à la Faculté des Lettres de Dijon, pour leurs suggestions relatives au latin
 classique dont bénéficie cette nouvelle édition du Dictionnaire.


On trouvera, à la fin du Dictionnaire, la liste des auteurs et des ouvrages citée en abrégé (p. 1703) et le
 tableau des abréviations et des signes usuels (p. 1720).