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Petite Nell secoua la tête.

— Non, je n’ai besoin de rien, mais si vous pouviez… — elle leva vers lui sa douloureuse petite figure, — si vous pouviez… — oh ! cousin Max, il y a huit jours que je n’ai reçu de lettre de Louis.

Le brave garçon avait le cœur serré.

— Ne vous tourmentez plus, cousine Nellie, je vais chercher un moyen, je finirai bien par le trouver, soyez-en sûr.

— Merci, fit Petite Nell, en lui tendant la main, et ses yeux se chargèrent de lui dire sa reconnaissance.




CHAPITRE V.
Des jours sombres.

Quelques jours s’écoulèrent avant que Maxime pût tenir sa promesse, car maître Nestor n’entendait pas qu’on descendît en ville sans de bonnes raisons ; et le brave garçon avait beau chercher dans sa tête, il ne trouvait aucun prétexte pour s’éloigner.

— Cousine Nellie, vous ne mangez rien, fit-il un jour, au beau milieu du dîner.

Petite Nell tourna vers lui un regard suppliant, mais il était trop tard, sa remarque avait attiré l’attention d’oncle Nestor.

— Ce n’est pas surprenant, dit-il, quand les marmottes dorment elles ne mangent pas non plus.