— Oh ! non, c’est impossible.
— Comme tu voudras, ma fille, mais il ne faut pas tomber malade.
Comme il l’avait annoncé, le lendemain, à huit heures précises, Maxime et son char entraient dans la cour ; mais il eut beau appeler, claquer du fouet, personne ne vint à sa rencontre.
— Ah ! ça, pensa-t-il, en ouvrant la porte de la cuisine, c’est à croire qu’ils sont tous morts et enterrés.
Au même instant, le pas de tante Olympe se fit entendre dans l’escalier.
— C’est toi, Maxime ?
— Je crois bien, que c’est moi, et affamé, encore ; mais… — il éleva la petite lampe à la hauteur du visage de la paysanne, — mais, je ne suis pas sûr que ce soit vous, tante.
La brave femme ne répondit qu’en se laissant tomber sur un tabouret et en cachant sa figure décomposée dans ses mains.
— Oh ! mon garçon, elle va mourir, le médecin dit qu’il n’ose pas nous donner le moindre espoir, le mal est trop avancé ; elle a, paraît-il, de l’eau dans les poumons et ça risque de l’étouffer.
Maxime ne répondit pas ; il s’était adossé au mur et serrait fortement ses lèvres l’une contre l’autre.
— Comment cela est-il arrivé, tante ? demanda-t-il enfin.
— Voilà la chose, mon garçon. Ce matin, voyant