Page:Gagnebin - Petite Nell, 1902.djvu/31

La bibliothèque libre.
Aller à la navigation Aller à la recherche
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 25 —

elle marchait si lentement ; et moi qui lui reprochais toujours d’aller comme un colimaçon ! Enfin, tu peux comprendre en quel état j’étais, et juste en ce moment on vint m’avertir que les ouvriers que tu avais engagés venaient d’arriver. Oh ! je crus perdre la tête.

— Tante, interrompit Maxime, il vaut peut-être mieux que vous remontiez, il ne faut pas la laisser seule.

— Mais elle n’est pas seule ; une demi-heure plus tard, M. Steinwardt était de retour, accompagné de sa sœur, qui venait me demander, de lui permettre de soigner Nellie, au moins les premiers jours.

Et voilà, conclut Mme Olympe, ce que j’appelle se conduire honnêtement ; ils font le bien sans embarras, sans bruit, comme s’ils n’étaient venus au monde que pour cela. — Et maintenant, je veux te faire à souper, et pendant ce temps tu me donneras des nouvelles de Louis.

— Tiens, c’est vrai, j’oubliais mon cousin, chez lequel je suis pourtant allé trois fois, sans le trouver ; à la fin, je l’ai rencontré dans la rue, tout à fait par hasard ; mais il a paru charmé de me voir, m’a demandé des nouvelles de tout le monde, et m’a chargé de toutes sortes de gentils messages pour vous et pour sa sœur.

— Pauvre cher enfant, il est toujours le même, sanglota tante Olympe ; quel coup pour lui ! — Avait-il l’air bien portant, Maxime, pas trop fatigué ? J’ai toujours peur qu’il ne travaille au-dessus de ses forces.

— Eh bien, tante, mon avis est que vous vous