Page:Gagnebin - Petite Nell, 1902.djvu/38

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condition toutefois de ne pas se fatiguer ni de prendre froid ; tu y veilleras, Hélène.

En disant ces mots, il se leva et rejoignit sa sœur près de la fenêtre.

— Dans un jour ou deux, continua-t-il, vous pourrez descendre au jardin, c’est là que les forces reviennent le plus vite ; et cela ne te fera pas de mal non plus, tu n’as guère bonne mine.

— Qu’est-ce que cela fait, je ne me sens pas même fatiguée.

Il eut un imperceptible sourire.

— Cela ne m’étonne pas, ce sera pour plus tard, quand tu auras le temps, ajouta-t-il, en prenant son chapeau.

— Oh ! comme tu es pressé, attends encore un peu ; comment se porte Gritli ?

— Bien, mais elle me menace à chaque instant de partir, si tu ne rentres pas bientôt ; elle dit que si elle avait connu tes intentions, elle ne t’aurait jamais suivie.

Mlle Hélène se mit à rire.

— Pauvre Gritli, il faut qu’elle prenne patience encore quelques jours ; est-ce qu’elle te soigne bien ?

— Naturellement, parce que je suis ton frère.

— Donc, nous nous lèverons aujourd’hui, et après-demain nous descendrons au jardin.

— C’est cela, et, continua-t-il en se tournant vers Petite Nell, si rien ne survient d’ici à une huitaine de jours, vous pourrez nous congédier tous les deux, garde-malade et médecin.

Puis, s’adressant à sa sœur :