— Vous croyez, eh bien, vous vous trompez ; j’ai, au contraire, grand besoin de vous et de votre amitié.
La figure de Petite Nell devint rayonnante.
En cet instant la porte s’ouvrit et tante Olympe entra, radieuse, une lettre ouverte à la main.
— Il faut te dépêcher de te guérir, Nellie, Louis sera ici dans une semaine au plus tard.
— Louis !… Une vive émotion colora les joues de la fillette. Oh ! quel bonheur !… mais… est-ce qu’il parle de ses examens, tante Olympe ?
— Non, mon enfant, il n’en dit rien, et c’est le meilleur signe qu’il les a passés et bien passés, sans cela il l’écrirait ; tu n’as pas besoin de pâlir ainsi, petite, Louis connaît son devoir. À présent, je vais te chercher quelque chose à manger.
— Ce n’est pas nécessaire, je n’ai pas du tout faim, murmura Petite Nell.
— Si, si, il le faut, tu dois avoir de belles couleurs pour fêter l’arrivée de Louis.
La fillette ne répondit pas, elle appuya sa tête sur l’oreiller et ferma les yeux.
Il y avait dans le jardin de tante Olympe, où chaque recoin, chaque morceau de terre, gros comme la main, était soigneusement cultivé, il y avait pourtant