Page:Gagnebin - Petite Nell, 1902.djvu/53

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 47 —

— Oh ! fit sœur Hélène, crois-tu ? Il ne suffit pas de savoir jouer du piano pour jouer de l’orgue.

— Non, mais c’est pourtant l’essentiel, le reste s’apprend bien vite.

— Et si la paroisse ne veut pas attendre.

— Bah ! elle sera enchantée de n’avoir pas à faire venir un organiste du dehors, ce qui lui reviendrait infiniment plus cher.

Sœur Hélène sourit.

— Ainsi, Petite Nell n’aurait pas besoin de s’en aller, du moins pas si vite ; oh ! je veux le lui dire.

Et, avant que son frère eût pu la retenir, elle avait quitté la chambre.

— Pauvre Hélène ! murmura-t-il en reprenant sa lecture.




CHAPITRE X.


Pauvre Maxime.

Deux ans avaient passé, et Petite Nell demeurait encore chez tante Olympe ; car sa tante lui avait demandé, comme une faveur, de rester auprès d’elle jusqu’au moment où elle irait rejoindre son frère, et Petite Nell n’avait pu refuser ; tante Olympe était encore si défaite par une attaque de l’influenza.

— Vois-tu, ma fille, lui avait-elle dit, depuis cette drôle de maladie, je sens que j’ai perdu ma vigueur et je ne serais pas fâchée de te voir rester avec nous, au moins jusqu’à l’établissement de Louis ; à ce mo-